25.12.09

LA SYMBOLIQUE DES COULEURS



Vierge de Tendresse "glykophilousa"
d'après un modèle du 14°s. Mont Athos, Grèce


Depuis la Querelle des icônes au 8° siècle la couleur a dans l’iconographie revêtu la fonction de symbole. Jusqu’alors seules les couleurs impériales (le bleu et la pourpre) s’imposaient à côté du blanc dans la symbolique religieuse. A noter cependant que dans l’iconographie la valeur symbolique des couleurs reste approximative car une même couleur peut avoir des significations variées.
Le jaune, l‘orange et l’or rejoignent le blanc pour évoquer la Résurrection ou la Transfiguration.
Le rouge et le pourpre symbolisent sur un vêtement la gloire et la royauté divines, mais aussi bien, puisque couleur du sang versé, la domination sur la mort. Ces couleurs dans toutes leurs combinaisons seront donc aussi celles des martyrs.
Le vert, couleur de la terre, se rencontre souvent sous le manteau rouge du Christ pour souligner sa nature humaine.
Le bleu s’utilise comme fond pour figurer le ciel, l’éternité ou le désir du ciel.
Le brun, couleur de l’humus, symbolise humilité, acèse et modestie, de même que le mélange de noir et de bleu.
La couleur des vêtements de la Vierge varie donc normalement entre pourpre, rouge foncé et brun foncé, évoquant ainsi toujours la royauté et la majesté. Lorsque son manteau est noir, il est signe de souffrance. La bordure dorée de son manteau indique qu'elle est reine et qu'elle a été l'objet de grâces particulières.
Dans tout cela l’harmonie des couleurs doit être respectée, ce qui influe beaucoup sur le choix de la palette. Cette considération réaliste a l’avantage d’empêcher le personnage représenté de devenir une abstraction idéalisée en le resituant au contraire dans le contexte de ce monde.

D’après Abraham Karl Selig in „Die Kunst des Ikonenmalens“
(traduit de l’allemand)

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